Les Forges contre la futaie |
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A ce titre Rambourg a sans doute cédé du bois de marine, mais certainement d'une façon marginale. En effet, contrairement à une idée reçue (9) la forêt n'a que très peu contribué à l'effort de construction navale. De fait, on n'utilisait pas de chêne pour la mâture, mais des bois résineux, et pour les bordés on a préféré de tous temps les bois à accroissements larges, dits durs ou nerveux, en provenance du bocage ou des taillis sous futaie et présentant des courbures naturelles, alors que les peuplements de futaie fournissent des bois rectilignes, tendres et à accroissements fins. Ainsi la mention de bois de marine revient souvent à propos de Tronçais, pour autant les exploitations effectives pour cet usage y sont rares. | |||||||||||||||||||
Ce projet consistait à diviser ce massif en 120 parcelles, à régénérer de 1827 à 1874, après avoir fixé l'exploitabilité à 120 ans. Une ordonnance du 31/07/1825 a annulé la précédente, alors que le projet n'avait pas encore reçu d'application. Elle prescrit le levé d'un plan général de la forêt ainsi que son réaménagement général. La Réserve doit être exploitée en futaie à 140 ans et le surplus en taillis sous futaie à 30 ans avec réserve de 60 baliveaux à l'hectare, à compter de 1829, à l'expiration de la concession Rambourg. Cette ordonnance ne sera suivie d'effet que pour la nouvelle délimitation. | |||||||||||||||||||
Pour ce qui est de la ressource, la longueur des délais d'exploitation, maintes fois évoquée dans les rapports forestiers peut laisser croire que le besoin en bois n'était pas si prégnant, puisqu'on laissait traîner les coupes. Deux faits s'opposent à priori à cette idée. Premièrement la partie Est de la forêt a elle aussi été rapidement soumise à une révolution de 40 ans au lieu des 50 prévus par l'aménagement de 1779 (10), augmentant ainsi temporairement le volume annuel de bois mis sur le marché, ce qui devait nécessairement répondre à un besoin. Deuxièmement une ordonnance royale du 28/11/1821 a prescrit l'aménagement du massif de la Réserve qui, rappelons-le, n'avait pas connu de coupe depuis 1735, à l'exception de la fameuse Grande Vente. Ce qui signifie que les parties Est et Ouest de la forêt étaient à peu près épuisées, fait qui sera en partie confirmé par les descriptions réalisées une décennie plus tard. |
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Sources |
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