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Pascal JARRET La réponse est oui, mais non. Concernant la régénération naturelle, chaque fois qu'on a un beau peuplement en place et qu'on n'envisage pas de changer l'essence, c'est incontestablement la meilleure manière de renouveler un peuplement. Il y a deux raisons à cela. La première est que c'est la moins coûteuse. C'est une bonne raison. La seconde est que les études génétiques montrent que nos peuplements forestiers s'améliorent et s'adaptent aux conditions locales au fur et à mesure des générations. Ce sont des adaptations très fortes. Elles sont du même niveau, voire supérieures, aux améliorations génétiques qu'on peut apporter. La régénération naturelle représente clairement la politique de I'ONF. À présent, il y a un certain nombre de cas, et je vais en citer quelques-uns, où des peuplements ont été ruinés. Nous avons quelques forêts d'acquisition récente où le propriétaire précédent avait déjà récolté tous les beaux bois. Ceux qui restent en place ne sont pas beaux. Ils sont branchus, pleins de tourments, etc. Dans ce cas, le patrimoine génétique du peuplement n'est pas bon et il peut être préférable de le remplacer. L'autre cas est quand on juge que l'essence en place n'est pas l'essence optimale et qu'elle n'est pas adaptée. Il y a plusieurs cas possibles. Par exemple, concernant les hêtraies, on sait qu'avec les changements climatiques, il y a des risques d'être en difficulté dans certaines régions. On envisage alors des plantations de chênes et de chênes sessile, en gardant du hêtre, mais en sous-étage. Il y a des peuplements de chênes pédonculés. Je ne sais pas si vous avez entendu parler des dépérissements qu'on a pu avoir en forêt de Vierzon. Il y en a eu également en forêt de Tronçais en 1976. L'essence a été changée, donc il faut passer par la plantation. On peut planter derrière des chênes ou des pins, en fonction des stations. Donc, oui, mais non. |
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