Alerte à Tronçais:

motion
un chef-d'œuvre en péril
Ernest Desjobert - bulletin Sté Franche-Comté N° 4 Déc 1907
…..Quand je balive une coupe, je n'ai qu'une règle, réserver tous les bons arbres, sans aucune préoccupation du nombre et ne jamais faire tomber un gros chêne parce que gros. Entre un ancien et un moderne, également beaux mais trop voisins, je n'hésite jamais à faire marquer l'ancien en réserve, et de même au moderne je sacrifie le baliveau.

François Terrasson -texte des années 80
C'est la peur qui pousse l'homme à détruire la nature, nous vivons dans une société qui cherche systématiquement à tout contrôler, à tout canaliser, à détruire les émotions, et qui agresse tous les milieux spontanés, tout ce qui peut représenter un danger pour l'ordre établi.

Parcelle 185
Contrat État ONF 2001-2006
.......l'ONF s'engage à rétablir l'équilibre financier en 2006 grâce à une dynamisation des sylvicultures et à une démarche ambitieuse d'amélioration des performances dans tous les domaines......L'équilibre du compte de résultat reposera ainsi pendant la période du contrat sur la réalisation de progrès très sensibles de productivité dans la gestion des forêts publiques, l'objectif étant d'accroître la productivité à l'horizon 2006 d'au moins 25%, par rapport à la référence de 1999, et sur la dynamisation des sylvicultures, qui doit permettre une progression continue à partir de 2003 des volumes de bois offerts en forêt domaniale.
Beauté, équilibre et production de Tronçais
gloire de la conservation de la forêt
En organisant l'aménagement de la forêt en 1832, de Buffévent a sauvé la forêt de Tronçais, mise à mal par les prélèvement des forges dans le premier quart du 18è siècle,. Par la suite, la tendance persistante des aménagistes des Eaux et Forêts a été , sans relâche , la recherche de chênes toujours plus âgés . La découverte progressive du potentiel des chênes sessiles de Tronçais les a conduits à augmenter l'âge officiel d'exploitabilité, qui a atteint un sommet, 250 ans, lors de la révision de l'aménagement en 1976. Ce massif magnifique où la conservation l'emportait était alors à 50 ans de l'équilibre des classes d'âge. La conservation n'est pas autre chose qu'une vision à long terme du futur, respectueuse de la nature, dont l'espérance est enracinée dans le passé ; la beauté , cette reine des équilibres , en découle tout simplement, beauté des paysages, beauté des arbres, beauté du bois.
La production toujours plus élevée de bois de qualité et la rentabilité furent, au long de ces 150 ans, les fruits de cette constance, qu'il restait à prolonger à 200 ans dans la perspective d'un équilibre complet des âges en 2026.
Tronçais à la peine,
l'astreinte à la nouvelle sylviculture

Les ventes de bois à Tronçais et le contrat Etat-ONF 2001-2006
De 40 000 m3 par an dans les années 1980 à 45 000 m3 dans les années 1990-2000 ( Alain Macaire, carte de la Société des amis de la forêt de Tronçais édition de 1995), les coupes annuelles dépassent 60 000 m3 depuis 2003. Certains observateurs font état de 70 000 m3 compte tenu de la multiplicité et des modalités de mise en vente qui rendent l'information assez peu lisible.

Ventes de bois de Tronçais

année
2002
2003
2004
2005
2006
Vol. en milliers de m3
45
60
60
60
?
en pourcentage
100
133
133
133
?
Le contrat État ONF 2001-2006 prévoit un accroissement de productivité de 25 % , partagé entre dépenses diminuées, et recettes augmentées dont 18% proviennent de la vente de bois
année
2002
2003
2004
2005
2006
Volume en millions de m3
5,6
5,9
6,2
6,4
6,6
En pourcentage
100
105
111
114
118
Ainsi, la croissance de la vente bois préconisée par le contrat est progressive, 5 à 6 % par an,
La croissance de la vente à Tronçais est d'emblée de 33 %
La somme des progressions sur 3 ans est de 99 à Tronçais, contre 30 préconisé : trois fois plus !

L'application du manuel des sylvicultures de la chênaie atlantique peut être vérifiée dans ses divers aspects à Tronçais :
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