|
|
|
|
Une humble demeure, celle d’un sabotier, fut le lieu de naissance de l’écrivain Charles – Louis Philippe, dans le quartier de la Croix Blanche en haut de la « petite ville »comme lui-même la nomme à Cérilly dans l’Allier .
On entre dans ce qui fut la salle commune à la fois cuisine et chambre, là où régnait « Maman » l’héroïne de La Mère et l’Enfant (folio n°1509) avec des vitrines et des panneaux retraçant l’enfance de Charles-Louis . Puis dans la deuxième pièce les outils du sabotier rappellent qu’il s’agit de l’atelier du père le héros de « Charles Blanchard » roman inachevé (l’auteur est mort à 35 ans) dans lequel une description saisissante et originale de la misère est brossée . De plus le lecteur assiste à une création littéraire en cours car le même chapitre est rédigé plusieurs fois sans achèvement . En effet, comme ailleurs dans son œuvre, on assiste à un refus de la dramatisation dont le résultat est saisissant . |
|
|
En face ,un peu plus haut est située la maison du Père Perdrix . « La maison était une vieille maison de petite ville où les toits s’affaissent un peu, comme des gens qui cèdent des reins »…Le héros est contraint d’arrêter son métier de forgeron . « Dans la forge il avait battu le fer pendant trente ans . » Et remontent les souvenirs, s’installe la résignation et un grand sentiment de révolte vis à vis des bourgeois « Les bourgeois ne sont pas assez malades, eux qui auraient le temps de se soigner…Il était assommé comme une vieille bête… » Le roman Le Père Perdrix parut en 1902 . Au 1° étage du petit logement on entre, à gauche dans la petite chambre du garçonnet qu’il n’occupa qu’à l’âge de 12 ans . Lieu du travail et des rêves . Elle est restée intacte .
En face, la chambre de Louise, sa sœur jumelle, sert à présenter sur des panneaux et dans des vitrines les autres œuvres Bubu de Montparnasse, Croquignole, romans parisiens ayant tous deux été présentés au prix Goncourt . Les Contes du Matin dont plusieurs ont été repris dans le recueil Dans la petite ville présentent un autre aspect de l’écrivain : le conteur . Il fait le choix de la quotidienneté , de l’ordinaire, de la vie des humbles vue avec précision et modestie . Scènes imaginées ou récits entendus (on ne lisait pas, on n’écrivait pas non plus mais on parlait )les anecdotes surgissent dans le cadre de Cérilly ou des alentours . Les Contes du Matin et les Chroniques du Canard Sauvage furent écrites à la demande des 2 journaux de l’époque (autour de 1900) et dans le 2° cas tiennent compte de l’actualité .
Ailleurs dans la pièce sont présentés les amis de l’écrivain .
Ceux du pays, camarades de classe ou amis des parents qui intervinrent pour que le brillant étudiant du Lycée Banville à Moulins puisse trouver du travail à Paris, seul lieu où une carrière d’écrivain pouvait s’épanouir . Puis vint la rencontre fructueuse avec Emile Guillaumin, auteur de La Vie d’un Simple,toujours grâce à Monsieur Bodard . |
|
|
|
|
|
|
|
|
|